Salut à vous,
Il y a trois mois, j'ai terminer mon dio. Peut-être l'un ou l'autre l'as pu voir sur une des expos de cet automne. J'ai attendu une publication sur le Net pour laisser la priorité au magazine. Ceux-ci (Steelmaster) m'ont aujourd'hui fait part que le style ne correspondait pas à leur exigences et ne vont donc pas publier d'article sur ce diorama. Ceci est donc à votre avantage et je vous présente donc ce que j'ai fait pendant les deux derniéres années.
Pour raison de simplicité je vous copie tout simplement le texte prévu pour le magazine (un texte corrigé aimablement au paravant par Piwi) ainsi que de nombreuses photos.
Si quelqu'un a des questions plus détaillées, je serais heureux de les lui répondre.
Claude
Allons y :Le 17 décembre 1944, au deuxième jour de la Bataille des Ardennes, les forces allemandes, en particulier la deuxième division blindée, se sont heurtées aux courageux soldats de la 28ième division d’infanterie américaine. 28° DI US ( cela te fait gagner quelques caractères si besoin )
Après une terrible bataille sur les hauteurs de
Clervaux, ceux-ci se sont retirés vers le château, situé en plein milieu du village et où, les mois précédents, le 110ième régiment d’infanterie américain avait déjà établi son quartier général. Le château abritait alors la cuisine des troupes, le ravitaillement en eau et vivres était aisément assuré pendant le siège .Les murs épais de 2 mètres offraient une bonne protection contre les obus allemands.
Mon idée était de construire le bâtiment au 1/35ième, de le scinder en deux et d’en montrer l’intérieur en différents endroits.
Après m’être procuré toutes les références et mesures nécessaires, j’ai construit la base en tenant compte de toutes les hauteurs et pentes du site. Les dimensions sont de 1,50 x 0,70 mètres. Maintenant il fallait y mettre un peu de vie !
Pour la réalisation du mur et de la structure en relief j’ai confectionné un moule en plastilline en y enfonçant des petits débris de plâtre ou même des morceaux de bois cassé.
J’ai fait de nombreuses copies de ce moule avec de la poudre de moulage Ceramofix ,qui ont ensuite été fixées avec de la colle à bois sur mes murs réalisés en styrodur. Les tours hautes ont été consolidées de l’intérieur avec des structures en bois. Les joints entres les morceaux de plâtre sont ensuite bouchés et remodelés.
Tout comme le château, les fenêtres sont, aussi, faites maison.
Les vitres cassées ont été réalisées en remplissant l’espace entre les montants de résine transparente, qui, une fois durcie, peut aisément être brisée comme des vraies vitres.
Le plus grand défi pendant cette construction a certainement été l’organisation correcte et logique des travaux. Pour cela, avant de commencer la toiture il fallait absolument finir les premières scènes ouvertes du diorama et comme pour un puzzle géant, assembler le tout à la fin.
Toutes les scènes visibles entre les deux tours peuvent être identifiées dans un ouvrage écrit sur la bataille autour de
Clervaux. J’ai placé 60 figurines en résine dans tout le château. Je crois bien que toutes les marques sur le marché sont présentes. Une très grande partie d’entre elles a du être plus ou moins modifiée pour suffire à mes besoins. Presque toutes les têtes sont remplacées par des références Hornet, Warriors et Verlinden.
Les figurines sont mises en peinture à l’ Humbrol sur une base acrylique. Les grades et insignes sont des transferts à sec Archer.
Au sous-sol, sous forme d’un diorama fermé, et illuminé par quelques LED, se trouve l’ancien cachot qui servait à l’époque à garder quelques prisonniers allemands.
Une antenne médicale et une ancienne chambre, transformée en Quartier Général, se trouvent aux niveaux supérieurs.
Dans la grande tour on peut apercevoir un tireur d’élite, observé par un jeune garçon bien courageux.
La majorité du mobilier et des accessoires est refait d’après quelques images d’époque montrant l’intérieur du château ,en utilisant des profilés Evergreen et du fil de laiton. Idem pour les lustres.
Pour simuler les partie en bois je commence par une sous-couche de peinture acrylique de couleur sable foncé ou similaire. L’aspect final pouvant être changé selon la couleur de la sous-couche. Sur cette base j’applique un mélange de peintures à l’huiles BrunVanDyck et Terre de Sienne.
Comme variation, dépendant du bois qu’on veut simuler, en peut prendre comme base de l’ombre brûlée auquel on rajoute du Jaune Ocre.
Après un certain temps de séchage, j’imite le grain du bois en repassant sur la surface à traiter avec un vieux pinceau.
Les parquets, confectionnés en Balsa, sont peints à l’avance avec des lavis à l’huile dans différents tons de brun et posés sur des baguettes en bois. Ces mêmes baguettes, récupérées sur des fusées de feu d’artifice, servent de matériaux de base pour la réalisation des toitures.
En observant une grande rigueur dans mes mesures je construis et couvre les morceaux de toit séparément et les positionne ensuite.
Les ardoises en plastic Evergreen, sont posées une à une et collées à la colle à bois.
Ainsi, la tour haute a , pour elle seule, nécessitée la pose de 8.000 pièces. Tout le toit, dont la partie centrale a plus d’un mètre de longueur, a été fait avec 30.000 pièces de plastic. Après l’application à la bombe d’une base acrylique de couleur grise j’ai éclairci la couleur dans différents tons gris clair. Un lavis à l’huile de Terre d’Ombre Naturelle et vert olive pour les surfaces les plus humides a unifié le tout et accentué les ardoises individuelles.
Un traitement intensif avec des diverses poudres a conclu la peinture du toit.
Pour ne pas tomber dans l’ennui j’ai toujours alterné les tâches à faire. Ainsi, en passant successivement de la petite tour ( faite avec des tuyaux de salle de bain ) à la partie détruite par un tir d’obus, et le tunnel d’entrée, (le pavé étant fait avec des pièces de liège) , je suis venu au bout de la majeure partie du château avec beaucoup de patience, mais heureusement sans problèmes majeurs.
Il me restait à finir le tout avec une grande partie montrant des scènes d’intérieur sur plusieurs étages.
La planification minutieuse de toutes les étapes de construction est à la base du succès de cette phase de construction. La complexité résultant de l’intégration de tous ces étages ,avec cage d’escalier, le voisinage du tunnel d’entrée, un grenier ouvert et l’architecture extérieure ,elle-même assez compliquée, m’a coûté plus qu’une nuit de sommeil !
Les murs sont d’abord peints en jaune sable foncé en utilisant différents acryliques.
Les pierres sont peintes une à une, avec différents tons de gris, mélangés à d’autres teintes allant du rouge au brun. imitant ainsi les ardoises multicolores. Là aussi, un léger jus à l’huile d’Ombre Naturelle a unifié le tout.
Les restes de façades sont faites de plâtre cellulosique et appliqué de manière à laisser transparaître quelques pierres du mur et à montrer ainsi une dégradation plus ou moins importante.
Des plantes naturelles ont été utilisées pour simuler la plus grande partie de la végétation, ainsi que quelques mousses faites avec des produits artificiels.
Me référant une fois de plus au manuel historique qui relatait la présence d’un half-track radio qui assurait la dernière liaison avec l’extérieur, j’ai choisi le tout nouveau M2 de Dragon pour le mettre dans la cour intérieure . Je l’ai équipé d’un émetteur-récepteur Verlinden pour l’élément « radio » et éliminé toutes les mitrailleuses, puisque logiquement, ceux-ci on certainement été utilisées sur les remparts du château.
J’ai fait des corrections assez élémentaires, comme le remplacement du support du réservoir et de certains ressorts d’amortisseur. Les instruments de bord sont améliorés avec les transferts à sec Archer. Les mêmes transferts ont été utilisés pour le marquage personnalisé des pare-chocs ,en tenant compte des unités américaines présentes ce jour là. Un kit Blast Model est utilisé pour améliorer l’aspect final du véhicule.
Une peinture très classique du véhicule en utilisant des teintes Tamiya a été suivie d’un lavis complet d’une mixture de couleurs « huiles-émail » pour se rapprocher de la couleur du sol des hauteurs de
Clervaux. Avec des coups de pinceaux de haut en bas le surplus de lavis est ensuite enlevé. L’application légère de boue est réalisée par un mélange de pigments diverss incorporé à du vernis brillant.
Etant en route pour s’abriter dans le château, le vieux monsieur a été pris en charge par les deux GI ,qui ont attaché son vélo à l’arrière de leur jeep.
Le kit Tamiya est légèrement détaillé au niveau du pare-brise et de l’attache réservoir. Il sera traité de la même façon que le M2. Logique, puisqu’il a roulé sur le même terrain.
La bicyclette par contre, produite par Tamiya, a été complètement refaite à l’aide de l’excellent kit de photo découpe de Lion Roar. Je trouve que l’aspect final vaut vraiment l’investissement.
Dans cet article, j’ai dû malheureusement faire l’impasse sur plusieurs étapes et beaucoup de détails de la construction. Ce diorama, qui m’a pris deux ans et quelques 3000 heures de travail nécessiterait presque une édition spéciale du magazine pour être décrit de manière complète. J’espère néanmoins que vous pourrez trouver une ou deux idées dans cet article, et constaterez le fait, que la patience dans le travail peut vous amener à faire de belles choses.