Sommaire:
Actualité de la recherche
par les auteurs et les lecteurs
Dans ce numéro se développe cette rubrique inaugurée dans GBM 107. Cette fois-ci, quatre sujets vous attendent. Il s'agit dans tous les cas de rebondissements sur des études antérieures récentes, qui ont passionné les lecteurs et suscité de nouvelles recherches. Guy François et Jean-Pierre Fouché reviennent sur les lance-flammes (avec l'aide d'Eric Klamerek qui contribue tant, et avec un savoir immense, au forum d'ATF40). Jean-Yves Mary nous gâte avec de très belles photos de 75 Mle 97/33 en campagne, sortis de leurs casemates bétonnées. Et Stéphane Ferrard nous livre un fantastique scoop. Je n'en dis pas plus sinon qu'il s'agit, non pas d'un tramway nommé Désir, mais d'un char nommé Revanche.
Les fourgons de la République
par Jean-Claude Latour, avec le concours de François Vauvillier
La silhouette si familière de ces attachants véhicules trouve enfin une documentation précise et rigoureuse sur laquelle s'appuyer. Grâce à cet article, vous découvrirez les " transports bâchés " qui complètent les noria de camions de la Grande Guerre. Les différents modèles sont passés en revue : Mle 1874 et 1874-1879, Mle 1887, Mle irrégulier (sic, appellation authentique), vous permettant désormais de les identifier et les classer. Plus de 18 000 (!) de ces fourgons étaient encore en service en 1940. En 10 pages, 26 photos, tracés et illustrations d’époque et 2 profils des deux modèles les plus classiques.
Le "crapouillot", mortier de 15 cm modèle 1838
par Guy François
L'auteur s'attaque ici à une véritable légende : les débuts improvisés de l'artillerie de tranchée, avec le réemploi dans l'urgence des mortiers lisses louis-philippards, rendus indispensables à l'automne 1914 au moment où, s'enterrant dans les tranchées, notre armée doit répliquer aux redoutables Minenwerfer. Les antiques mortiers modèle 1838 qui s'étaient illustrés au siège de Sébastopol reprennent du service et donnent leur nom, crapouillot (petit crapaud), à la subdivision d'arme qui va en naître. En 6 pages, 18 photos, gravures et dessins d'époque.
1918, l'emploi des chars, un point de vue inédit
un mémoire d'époque d'Édouard Quellennec, commenté par Jean-Pierre Fouché et François Vauvillier
Les archives Fouché, que nos lecteurs découvrent progressivement, récèlent des trésors sur l'histoire des premiers chars. Aujourd'hui, l'un des pères du Saint-Chamond prend la parole (en décembre 1917) et livre un éclairage passionnant sur cette question déjà controversée en son temps, après les premiers engagements de Berry-au-Bac et Laffaux notamment. Une iconographie très largement inédite (un fabuleux prototype Fouché-Quellennec va, sans nul doute, stupéfier nos lecteurs) soutient le propos, en présentant notamment les trois modèles de chars français de série de la Grande Guerre. En 12 pages, 21 photos d'époque et 4 profils.
Les 75 et 105 de montagne Schneider
par Guy François
En 1919, Le Creusot commercialise un canon et un obusier de montagne qui connaissent un grand succès à l'export mais dont l'armée françaises, pour de bonnes et de mauvaises raisons, ne veut pas. Il faudra attendre les revers subis au début de la guerre du Rif pour qu'ils soient mis en service en catastrophe et contribuent à rétablir la situation. Un peu plus tard, la menace italienne sur les Alpes et en Afrique conduit à la modernisation de notre artillerie de montagne et coloniale, d'où les matériels " modèle 1928 ", quasiment identiques à ceux de 1919. Cette étude très complète nous conduit aussi en Indochine, rappelle les exploits de nos artilleurs alpins de juin 1940 dans la trouée de Voreppe et s'achève sur le légendaire " 75 de Koufra " du lieutenant Ceccaldi. En 8 pages, 24 photos et plans, et 2 mises en couleurs.
Les maxi-chars (IIe partie, 1928-1937)
par Paul Malmassari
La suite de cette saga nous entraîne en terra incognita avec le très obscur programme du " char d'arrêt " voulu par le général Estienne en 1928 dans le cadre de l'organisation des régions fortifiées. L'idée était de disposer de chars très puissants jouant, avec la mobilité en plus, le rôle des "forts d'arrêt" du système Séré de Rivières. Abandonné en 1934, ce concept aura donné lieu à plusieurs projets dont deux sont précisément connus et illustrés dans cet article. Puis viennent, en 1936-1937, les " chars de 45 tonnes " (ils en dépasseront 60 sur le papier) qui voient s'affronter l'industrie privée (FCM) et les bureaux d'études de l'État (ARL et AMX). Le char de forteresse s'annonce, nous le verrons dans la IIIe partie. En 11 pages, 22 photos et documents, 6 profils (dont le très méconnu FCM 2C surblindé de 1940, détaillé par Antoine Misner) et un grand tableau généalogique en couleurs pour comprendre le cheminement des idées en matière de chars lourds et de chars d'arrêt.
L'ER 51-39, parfait ou presque (radio du B1bis)
par Aimé Salles
L'ER 53 adopté pour le char B 1 avait été un échec. Les spécialistes des transmissions se remettent au travail et présentent, en 1938, un poste " parfait ou presque ", donnant enfin aux chars B la parole (transmission possible en phonie) et réalisant un ensemble moderne, monobloc et trois fois moins encombrant que l'ER précédent. Tous nos bataillons de chars B en sont équipés en mai 1940. Au passage, le secret de la double antenne du célèbre Simoun, char de commandement du colonel Rabanit (1re demi-brigade de la 1re DCr) est dévoilé. Encore un scoop à la GBM. En 8 pages, 26 photos, documents et schémas organisationnels d'époque, et 2 profils.
Le tracteur d'infanterie Unic TU 1
par François Vauvillier
Troisième volet de notre série " Fantassins et chevaux-vapeur ", cet article est entièrement consacré à un petit véhicule extrêmement bien conçu et fort populaire chez les passionnés aujourd'hui. Capable de rouler aussi bien à la vitesse de l'homme au pas qu'en colonne motorisée à bonne allure sur route, notre petit semi-chenillé sort en série à partir d'avril 1940, juste à temps pour... être détourné de son emploi prévu au service des fantassins et se voir versé en urgence aux BCC et aux batteries antichars. En 6 pages, 15 photos et 3 profils (avec voiturette modèle 1937 et canon de 25 SA 34).
Le 22e BCC au combat, 1939-1940
par Stéphane Bonnaud et Régis Potié
Un nouveau bataillon de chars légers Renault R 35 passe au crible de nos grands spécialistes. Cette fois, cap au Nord, avec l'armée Giraud envoyée aux Pays-Bas dans le cadre de la manœuvre Breda. Mais auparavant, le 22e BCC aura eu l'occasion de vivre son baptème du feu en Sarre en septembre 1939. Comme à l'accoutumée, ce grand article historique hyper-précis est aussi l'occasion de montrer toutes les subtilités des décorations des R 35 de ce bataillon, qui doivent à leur court passage à la 5e armée — dont de Gaulle commande les chars — les fameux disques blancs que l'on retrouve dans divers BCC. En 20 pages, 25 photos d'époque, 5 profils, face et dos de R 35 avec détails d'insignes et noms de tourelles, 1 profil de Somua MCG, deux cartes et le grand organigramme en double page avec tous les numéros des chars du bataillon.
