Salut les amis
Une belle journée ensoleillée et un douceur printanière avec des températures de 20°C, un temps qui n’incite pas à rester à la maison.
Alors direction pour une petite balade en pleine nature au milieu de la foret et de l'histoire
Le champ de bataille de Verdun
Première arrêt au village de Fleury
avant la guerre, c’était un petit village de plus de 400 habitants dont l'activité principale tourne autour du travail de la terre comme bon nombre de villages Lorrains.
1915, il fait partie de la zone fortifiée de Verdun et de nombreux soldats y cantonnent. Le 21 février 1916 débute la bataille de Verdun et le village est évacué. La chute du fort de douaumont dès les 1er jour de la bataille et ensuite le fort de Vaux en juin 1916, fait de ce village un enjeu majeur dont la ligne de front passera par celui-ci.
De juin à août, le commandement allemand lance plusieurs offensives sur cette partie du front. En deux mois, le village est pris et repris 16 fois par Français et Allemands
Dans la nuit du 17 au 18 août 1916, le régiment d'infanterie coloniale du Maroc lance un assaut et reprend définitivement le village.
En 1918, le village est déclaré « mort pour la France ». C'est l'un des neuf villages détruits lors de la bataille de Verdun
Et en lieu et place de l’église du village se tient cette petite chapelle construite en 1934
Second arrêt, l'ossuaire.....
.....qui est en plein chantier pour se refaire une jeunesse pour le centenaire
Une partie du cimetière est aussi inaccessible
Mais mon arrêt à l'ossuaire avait un but, fuir les touristes et aller sur l'ouvrage de Thiaumont. Au lieu de la bataille de Verdun mal connu du grand public et faisant mon bonheur car pas embêté
1915 pour la 1er photo 1916 pour la seconde
construit entre 1887 et 1888, il sera modernisé entre 1902 et 1905 suite au développement des munitions et obus.
Cependant, par le décret du 5 août 1915 supprimant l'armement et l'approvisionnement des fortifications, le stock d'obus a été enlevé ainsi que les 2 canons de 75 mm
Et quand le conflit éclate à Verdun il n'est plus possible de réarmer l'ouvrage. Sans pièce d'artillerie, il entre dans la bataille.
De mars à mai l'ouvrage est bombardé en permanence par l'artillerie Allemande avec des tentatives pour s'en emparer... mais rien n'y fait, les défenseurs tiennent bon. il faudra attendre le 23 juin vers 8 h 30 pour que les restes de l'ouvrage tombent aux mains de l'ennemi après un combat au corps à corps, mètre après mètre. Dans l'ouvrage, 30 prisonniers français sont capturés.
Du 24 juin au 24 octobre, se ne sont que des attaques et contre attaques pour reprendre et tenir le fort....
Un témoignage trouvé sur internet qui résume bien la situation
Journée du 5 août 1916. Témoignage de Etienne-Justin RAYNAL, sergent mitrailleur au 81e R.I. :
" De nombreux blessés se massent près de la redoute de l'ouvrage de Thiaumont croyant y être plus en sûreté et se font tuer là par les obus. Près d'un blessé qui vient dans notre direction tombe un gros obus. Un cadavre en décomposition est soulevé par l'explosion à plusieurs mètres de hauteur et, en retombant, s'écrase sur le blessé. Le malheureux vient vers nous en courant. Il est tout couvert de débris humains et dégage une odeur insupportable. Nous lui crions d'aller au poste de secours, car nous n'avons rien pour le soigner. Il passe devant nous, en hurlant et s'en va au hasard ; il a sans doute perdu la raison.
Quelques instants après, un jeune approvisionneur de notre compagnie saisit une hache et s'en va dans la direction des Allemands en criant : "Je veux tuer des Boches, il faut que je tue des Boches." Le malheureux avait lui aussi perdu la raison. "
Et le 24 octobre à 11 h 39, le 4e Mixte Z.T. s'élance à travers le barrage d'obus et parvient à atteindre l'ouvrage de Thiaumont qu'il réoccupe. Une plaque leur est dédiée
Comme vous avez pu le constater sur ces photos, il ne reste rien de l'ouvrage à part quelques morceaux et un paysage lunaire
Autre lieux, autre moment fort de la cette bataille, le PC 118
Il faisait parti du dispositif de l'ouvrage de Thiaumont. Destiné à être un abri, il devient vite un poste de commandement plusieurs fois repris puis reperdus au cœur de violents affrontements. Les survivants de la bataille le décrivait comme un ilot en béton au milieu d'un champ dévasté. beaucoup en voyait un abri sur, mais beaucoup y périrent sous les obus
Les latrines sont toujours là
Avant de repartir de ma petite balade, un dernier détour par le fort de Vaux. Autre endroit de la résistance héroïque des soldats français
Du 21 au 26 février 1916, le fort est bombardé par des obus de toute taille dont 129 obus de très gros calibre qui endommageront les coffres de contre-escarpe, les observatoires cuirassés de commandement
Le dessus du fort témoigne de l'importance des combats
début mars 1915, le fort est souvent bombardé et la tourelle de 75 est détruite accidentellement par un obus de gros calibre qui viendra amorcer les explosifs destinés à la faire sauter.
Petite balade dans les fossés du fort
Du 2 au 7 juin 1916, grâce à l'héroïsme du commandant Raynal et de sa garnison, le fort résiste. Mais le 7 juin 1916, alors que les citernes du fort sont vides et que les combats s'effectuent à l’intérieur des galeries à la grenade, aux fusils ou à la baïonnette, le Commandant Raynal se rend à l’ennemi sous les honneurs militaires pour avoir combattu courageusement dans des conditions extrêmes avec une garnison assoiffée.
Fin de cette petite visite... hoooo il y en aura d'autre