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1996 - 2001 : le pouvoir taliban[modifier]
Le 27 septembre 1996, les talibans prennent le contrôle de Kaboul. À partir de ce moment, ils ont un contrôle presque total du pays. Les groupes armés moudjahidins décident de s'unir pour former l'Alliance du Nord, pour combattre les talibans.
2001 : seconde guerre d'Afghanistan[modifier]
Article détaillé : Guerre d'Afghanistan (2001).
La guerre civile entre l'Alliance du nord et les talibans ne prit réellement fin qu'en 2001 après l'effondrement du régime taliban, et la mise au pouvoir de Hamid Karzai, par la coalition menée par les États-Unis.
Le nouveau pouvoir en place, présidé par Hamid Karzai, tente de rétablir l'ordre avec le soutien militaire des troupes de la coalition menée par les États-Unis.
Le 18 avril 2002, l'ancien roi d'Afghanistan Mohammed Zaher Chah revient de son exil à Rome, en Italie. Suite aux pressions des États-Unis qui veulent faire de l'Afghanistan une démocratie, il renonce à régner à nouveau.
Le 13 juin, la Loya Jirga (« Grande assemblée » en français) élit officiellement Hamid Karzai chef du pouvoir exécutif pour un mandat de deux ans. Après, des élections nationales devront être organisés pour que le peuple puisse élire lui même son président.
Le 11 août 2003, sous mandat de l'ONU jusqu'en 2005, l'OTAN prend officiellement le commandement de l'International Security Assistance Force (ISAF), dont le mandat est renouvelé par l'ONU jusqu'en 2005.
En octobre 2004, la capitale Kaboul est le seul endroit du pays où le gouvernement d'Hamid Karzai est plus ou moins effectif.
Dans le reste du pays, les chefs de guerre, issus de l'ancienne Alliance du Nord, font tout pour conserver leur pouvoir. Plusieurs d'entre eux ont été intégrés au gouvernement provisoire. Mais à partir de mi-2004, Hamid Karzai et ses proches limogent petit à petit les chefs de guerre du gouvernement.
De leurs côté, les quelques groupes talibans restant, tentent de détruire le gouvernement d'Hamid Karzai en commettant des attentats.
Vote des femmes à Kaboul lors de l'élection présidentielle du 9 octobre 2004.
Le 9 octobre 2004, les Afghans (hommes et femmes) sont appelés aux urnes pour élire leur président. Hamid Karzai est élu officiellement le 3 novembre, dès le premier tour, avec 55,4 % des voix. Son principal rival, Younous Qanouni, est battu avec 16,3 % des voix. L'élection fut entachée de quelques « problèmes », mais selon les observateurs internationaux, ces problèmes n'ont pas été assez importants pour fausser le résultat final.
Le 23 décembre, Hamid Karzai présente son nouveau gouvernement, qui compte au total 27 ministres. Sa volonté d'écarter du pouvoir les différents chefs de guerre afghans est maintenant entrée dans les faits. Le seul chef de guerre encore présent dans le gouvernement est Ismail Khan, en tant que ministre de l'énergie.
La violence n'est pas éteinte dans certaines régions : six policiers ont été décapités et quatre autres ont été tués le 9 juillet 2005 dans le sud du pays par des rebelles talibans.
Le 18 septembre 2005, 12,5 millions d'afghans et d'afghanes participent aux élections législatives. Emma Bonino, la responsable de la mission d'observation de l'Union européenne (UE), a émis des doutes sur le véritable impact sur la vie politique afghane : « Ces élections ne déboucheront pas sur une démocratie viable à cause des imperfections du système électoral, de l'influence des seigneurs de la guerre, de la mise à l'écart des partis politiques par Karzai et de la poursuite de la guerre civile dans certaines parties du pays, ce qui a empêché les observateurs de se rendre dans les bureaux de vote de 5 des 34 provinces. » Cependant, l'enthousiasme des Afghans pour ces élections peut-être considéré comme exceptionnel. Certains n'ont pas hésité à parcourir à pied plusieurs kilomètres pour se rendre à leur bureau de vote et cela malgré les menaces des Talibans. Ces élections sont également les premières où des femmes peuvent siéger au Parlement, sur les 5 800 candidats pour les 249 sièges du Parlement et les 420 postes des conseils provinciaux, il y avait 565 femmes. Et quels que soient les résultats, normalement disponibles au mois d'octobre, 25 % des sièges du Parlement et 30 % de ceux des conseils municipaux leurs sont réservés suivant la Constitution. Selon l'envoyé spécial du journal britannique The Independent, elles pourraient avoir un impact significatif sur la vie politique, car « il est largement admis parmi la population afghane que les femmes sont moins corruptibles et plus détachées des liens tribaux. Elles n'ont pas de sang sur les mains et n'ont pas été impliquées dans les atrocités qui ont marqué le pays. Ce dernier point est un atout qui pourrait même pousser les hommes à voter pour elles. »