Bonjour tout le monde
Bon, et bien nous y voilà, ce ne sera pas un vrai tutoriel puisque le projet est terminé depuis pas mal de temps. Mais j’espère vous faire partager ces moments de construction, de technique, de certitudes et de questions aussi.
Ce projet a débuté le 23 Juin 1997 pour se terminer le 1er Octobre 2003.
Excel étant mon ami (ainsi que Google) je peux aussi vous dire que j’ai consacré 565 heures à ce projet.
Il me reste encore des choses à terminer, surtout de petites finitions, mais bon…………
Voilà comment on passe de
et de
à ça
puis à ça
Etape 1
Et pas la plus simple, trouver un gars assez malade pour se lancer dans un tel projet. Surtout quand jusque là on n’a scratché que des bouts de projets !
Qui ? toi ? lui ?
Ok, ok, fallait pas faire le malin, tu vas t’y coller mon p’tit !
Etape 2
Et voilà mon gars, t’as l’air intelligent à sortir tes conneries, mais maintenant il faut assumer et surtout trouver comment faire.
Heuuuuuuuuuuuuu t’as calculé la longueur du Pibber par hasard ? (ça devrait bien faire dans les 60 centimètres cette bête là !, ‘tainG mon plan dit 648 millimètres, pfffff !))
T’as une idée de la taille du diorama ?
En résumé, t’es sûr de vouloir le faire ?
Etape 3
Et c’est parti ! La base sera une recherche accrue de documentation et la maquette Tamyia à l’échelle 1/35.
De plus, de part mon travail j’ai accès à un logiciel de dessin : Autocad, donc la mise à l’échelle sera simplifiée.
Cela commence par une longue série de relevés de côtes sur la maquette.
Suit la mise en plans à l’échelle 1/35.
Et la coque ? Alors là, on va se transformer en mouliste :
- Je tasse du sable humide autour le la coque plastique au 1/35ème
- Je place la coque en appuyant bien le sable contre
- En faisant bien attention, je « démoule » la coque
- Je coule ensuite du plâtre assez liquide
- Une bonne séance de séchage et la forme en plâtre est dégagée du sable
- A partir de là, je détermine plusieurs sections que je couperai
- Ces tranches me donnent le profil de la coque ainsi que leurs variations suivant les positions
- Il s’ensuit un long relevé de côtes pour déterminer les sections
- Les profils seront imprimés par la suite et mis en conformité avec les tranches
-
A ce moment là, seule la structure centrale est réalisée. Il faut encore déterminer les plaques à coller sur l’extérieur, grâce à une toute autre méthode :
- Au départ je découpe des morceaux de papier
- Je les mets en forme sur la coque de la maquette au 1/35 ème
- Après ajustage, un relevé de côtes s’ensuit pour traçage sur le logiciel de dessin
- Puis impression et contrôle des formes
-
Bien évidemment, c’est très facile à écrire et bien plus long à mettre en œuvre.
Etape 4
Mise en forme de la coque
Une fois que l’essentiel des plans a été réalisé, une modification d’échelle et hop ! Y a qu’à !
La structure centrale est montée en plaçant les sections, le collage s’effectue comme à mon habitude au trichlo.
De nombreux renforts sont rajoutés
Vues de l’intérieur sous la tourelle
Puis vient le collage des formes extérieures, et une bonne séance de masticage.
La base est à ce moment là terminée pour le gros œuvre.
Par la suite je réalise en carte plastique les attaches latérales, les pneus sont des pneus poids lourds à une échelle différente, ils sont poncés pour enlever toutes les sculptures.
L’ancre est aussi en scratch intégral
Etape 5
Partie supérieure de la coque.
Sur la base des plans réalisés, celle-ci sera découpée dans une planche de PVC, épaisseur 10 mm, tout simplement à la scie sauteuse.
Les différents niveaux sont aussi mis en place, ainsi que les détails principaux, notamment les tôles de fermeture du compartiment moteur.
L’ajustement se fera sans soucis.
Ensuite l’ensemble est collé et peut alors passer en peinture.
Etape 6
Réalisation de la tourelle.
Les pièces principales sont usinées sur un tour. Afin de permettre un bon ajustage, les côtes sont calculées en fonction.
De plus une rondelle sera collée sur la structure pour être certain d’avoir une forme parfaitement cylindrique.
Les écrous placés en circonférence sont achetés chez un spécialiste en visserie (je pense qu’ils doivent aussi être disponibles auprès de la société l’Octant).
Le support de mitrailleuses est réalisé entièrement en carte plastique, ainsi que les pièces accessoires. Le projecteur sera lui usiné.
Etape 7
La cabine.
Sa construction suit le même procédé, carte plastique, ajustement, etc… La structure support de bâche est réalisée en tige plastique et ajustée aux perçages réalisés sur la coque.
Ah tiens , il y a même un extincteur et le rideau, cooool !
La bâche elle est réalisée en papier calque mouillé en faisant bien attention au retrait lors du séchage.
Les caisses en bois sont en scratch, avec les charnières et fermetures en feuille de plomb
Le tonneau a été usiné après réalisation du plan en DAO
Le mât du random est réalisé en carte plastique, de même que le mât principal. Les câbles installés sont en fait du fil de fusible en plomb.
Une bouée est confectionnée en Miliput et viendra en même temps ajouter un peu de couleur.
Suit le plan du random, des deux projecteurs et des équerres de la tourelle
Le drapeau est en tissu et provient de la boite à rabiot.
J’ai rajouté un poster Playboy fixé avec du vrai scotch (ça fait quand même petit au 1/15ème !)
A côté il y a un petit support fait en fil de plomb écrasé et qui permet de placer un M16 éventuellement
L’antenne du petit poste radio est une moustache de chat (récupérée par terre je vous rassure !)
Etape 8
La partie arrière.
La rambarde est en carte plastique bien évidemment, tout comme les protections au dessus du compartiment moteur (qui en fait est un ensemble de deux Jacuzzi dont la puissance était fournie par deux moteurs marine V6 Détroit diesel de 205 chevaux).
A ce stade là je crée aussi le lance grenade de toutes pièces.
La mitrailleuse M60 est une édition résine de Verlinden.
Il est en de même pour la calibre 0.50 (comme celles jumelées à l’avant).
Etape 9
La construction des pièces principales étant terminée, vient le choix des figurines pour « animer » l’ensemble.
Rien de particulier si ce n’est la transformation d’une figurine académique en pilote torse nu et en short. Le tireur dans la tourelle sera lui aussi transformé.
Pour les techniques de peinture, rien d’extraordinaire si ce n’est beaucoup de brossage à sec. Ah si, évitez les traces de rouille, la coque étant d’origine en polyester.
Les décals proviennent d’une planche transfert Verlinden
Le tirant d’eau de cette embarcation étant de seulement 60 centimètres, elle est positionnée sur le diorama en bord de rivière.
N’oubliez pas lors de l’utilisation de résine pour la création de plan d’eau de protéger la coque avec de la colle blanche ! Sinon ce sera Apocalypse Now !
Documentations technique et photos
Mes bases d’étude sont en provenance des livres suivants :
NAM, aux Editions Atlas
The Vietnam Brown Water Navy, aux Editions Concord
Voilà, j’espère avoir été assez précis sans que ce tutoriel ai pu être rébarbatif.